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Remettre l’Homme debout à Bangui en République Centrafricaine

« La gloire de Dieu c’est l’homme debout » -Saint Irénée de Lyon

Située dans notre fraternité de Bangui, l’unité de rééducation Sainte Claire procure un appui et
une aide technique et humaine aux enfants et jeunes de 0 à 30 ans, vivant avec un handicap
moteur et/ou mental. Dans notre centre, les jeunes suivent des séances de rééducation fonctionnelle, certains bénéficient de chirurgie orthopédique, d’appareillage, de soins médicaux, d’autres des ateliers
d’éveil du lundi au vendredi.

Le suivi de l’enfant est au cœur de notre activité. Une fois traité, nous effectuons des visites
au domicile de l’enfant afin de suivre son l’évolution dans son milieu de vie. Nombre de
difficultés physiques ou psychologiques dépendent souvent du milieu familial. Dans la
mesure du possible, nous proposons une cellule d’écoute et d’accompagnement aux parents
d’enfants handicapés.


Un climat d’instabilité


La République Centrafricaine tente peu à peu à renaître de ses cendres. Mais force est de
constater, dans un tour d’horizon de la situation socio-politique en RCA, qu’en dehors de la
capitale et quelques villes, l’État n’est pas présent ou du moins ne l’est que formellement.
La paix refait peu à peu son retour. Cependant, malgré des efforts remarquables, la population
vit bien souvent dans un bien grand désarroi. Les personnes vulnérables n’ont accès ni à
l’éducation, ni à la formation. Peu de moyen de réinsertion sont mis en œuvre. Il faudrait
donner la possibilité à la jeunesse de retrouver sa dignité bafouée. Il y a tant de défis à relever.
La santé et l’éducation sont les domaines les plus sensibles et les plus sérieusement touchés.
L’État, ayant des soucis plus urgents sur le plan sécuritaire, n’arrive pas à prendre en compte
ces domaines.


L’avenir est encore incertain pour ces enfants, et, surtout pour les personnes vulnérables
vivant avec un handicap, il est difficile de garder l’espoir.


Pour faire face à ces défis, en vue de soulager la souffrance des familles, il est pour nous
nécessaire de maintenir nos activités. Cette population a encore tant besoin de notre appui.

Sœur Martine Sawadogo


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