Nous sommes sœurs

Sœurs de tous

En fraternité

« Dans l’escalier de notre immeuble, le Ramadan est occasion de contacts en toute simplicité. Des enfants nous interpellent par rapport à notre identité de "sœurs", de "vie religieuse". Qui sommes-nous ? Une belle mixité qui se vit dans un esprit fraternel, à partir d’échanges, d’accueil et de services réciproques. »

Sœurs en quartier populaire

Il est frappant de constater à quel point les sœurs qui se sont succédées dans cette fraternité ont laissé une trace ! Nous comprenons encore aujourd’hui l’importance et le sens de cette présence communautaire au milieu de ces quartiers populaires, marqués par beaucoup de précarité et de chômage, où se mélangent pauvretés et richesses, violences et désirs de paix. 

L’encyclique « Fratelli Tutti » nous invite à l’unité dans le respect des différences de chacun, sans exclure, à être des « médiateurs de paix et de réconciliation », là où nous sommes. L’appel du pape François « d’aller en périphérie » nous conforte encore aujourd’hui dans le choix de ce lieu d’implantation et de la mission !

Dans l’escalier de notre immeuble, des liens se tissent avec les voisins, 4 familles du Maghreb, musulmanes et 4 françaises. Une belle mixité qui se vit dans un esprit fraternel, à partir d’échanges, d’accueil et de services réciproques, d’entraide selon les évènements.

Le Ramadan est occasion de contacts en toute simplicité, ce qui nous donne l’opportunité de dire ce qui nous fait vivre. Des enfants nous interpellent par rapport à notre identité de « sœurs », de « vie religieuse ». Qui sommes-nous ?

Un groupe de convivialité du Secours Catholique vient, par 2 ou 3 à la communauté, pour un temps d’échange, de parole, de jeux, ce qui apaise leur solitude. L’une ou l’autre apprécie de prier quelques instants avec nous, dans notre oratoire.

Nous apprécions la diversité des cultures, des milieux, des familles…Tout cela est très important pour bien vivre l’ensemble de notre mission de sœurs de St François. Merci Seigneur pour cette mission que tu nous appelles à vivre, de manière particulière.

                                                                       Sœur Thérèse et sœur Monique (Laval-France)

« Après que le Seigneur m’eut donné des frères, personne ne me montrait ce que je devais faire, mais le Très-Haut lui-même me révéla que je devais vivre selon la forme du saint Évangile. »

Testament de François d’Assise, 14

L’appel du Christ à le suivre nous rassemble dans une même congrégation. Il est le fondement de notre fraternité. Nous sommes ensemble…

dans la prière

« Dans mon parcours et mon histoire personnelle, la prière est le lieu de la rencontre en vérité avec moi-même et avec le Christ , comme la samaritaine au bord du puits. »

La prière est ce cri angoissé d’un pauvre, avide d’aimer vraiment son Dieu mais désespérément incapable d’assumer les exigences d’une vie en harmonie avec la sienne dans une constante fidélité

– Ghislain-Etienne Flipo, Prier pour aimer.

Qui suis-je ? Qui es-tu Seigneur ? Cela passe par une attitude de vérité pour reconnaitre mes fragilités, mes désirs, mes forces et mes dons, les accepter peu à peu avec humilité et espérance. Cela passe par de l’introspection pour comprendre ce qui m’habite et Celui qui vient y demeurer.

Pour moi, prier n’est pas seulement me tenir dans ma chambre ou à la chapelle. Plusieurs fois par semaine, je vais marcher en ville, dans un parc ou au bord de l’eau, cela m’aide à faire silence et à observer de manière plus posée mes pensées, mes inquiétudes et à ajuster mon comportement. Que dois-je faire Seigneur ? Je ne formule pas toujours beaucoup de mots, je garde au cœur le désir de me laisser apaiser, transformer, pardonner, aimer pour,, à mon tour, agir et aimer.

Pendant ma période de formation, j’ai découvert une des prières de Saint François qui ne m’a pas quittée depuis lors :

« Ô mon Dieu et mon Tout ! Qui êtes-Vous, et qui suis-je, moi, Votre indigne et vil serviteur ? 

Ô Dieu Très-Saint, je désire Vous aimer, oui, Dieu tout Bon, je désire Vous aimer. Jésus mon Dieu, je Vous ai déjà consacré mon cœur et mon corps sans réserve ; mais combien je voudrais, s’il m’était possible, faire quelque chose de plus pour votre Amour ! 

Faites, je Vous en conjure, que la délicieuse violence de votre Amour détache entièrement mon âme de tous les objets d’ici-bas, afin que je meure pour l’amour de votre Amour, comme Vous
avez daigné mourir pour l’Amour de mon amour ».

                                                            Sœur Dephine

(Limoges, France)

« Partout, en tout lieu, à toute heure et en tout temps, que les frères et les sœurs gardent en leur cœur, aiment, honorent, adorent, louent, bénissent et glorifient le Très-Haut et souverain Dieu éternel, Père, Fils et Saint-Esprit »

(De la Règle et Vie 9)

La dimension contemplative &
mystique et la dimension apostolique, de service
dans le monde.

Notre vie de prière trouve sa source et son épanouissement dans la contemplation de Dieu qui par amour s’est donné pour nous. Elle se vit dans un équilibre permanent entre :

dans le service et la minorité

«Mon travail auprès des Enfants en Conflit avec la Loi (ECL) est passionnant et nécessaire. Par cette démarche, nous tâchons de demeurer fidèle à nos constitutions : « vivre la proximité avec tous nos frères en humanité, en particulier les plus vulnérables, en mineures, sœurs de tous. »

La Fraternité d’Anié (Togo) et sa mission

Notre envoi en mission par l’Institut au BNCE*-TOGO comme bénévole pour  travailler avec les ECL contribue à réduire la délinquance juvénile et à améliorer leur prise en charge. Nous œuvrons dans le même temps à la protection des droits des  ECL, pour leur redonner joie et dignité.  

L’un des grands piliers de notre engagement repose sur la compréhension en profondeur des jeunes qui nous sont confiés. Bien souvent, ces derniers souffrent, en plus d’une misère « sociale » ( rares sont ceux mangeant deux repas par jour), d’une misère affective : manque d’amour, absence parentale…

Nos journées au pavillon des mineurs s’articulent en plusieurs activités : visites d’observation,  aide alimentaire, en produit d’hygiène et corporelle-vestimentaire, temps d’écoute, activités de résilience,  réinsertions et assistance juridique.

Compris dans l’accompagnement des ECL, une assistance aux parents et aux victimes est aussi menée pour faciliter le retour des jeunes en famille, ou en réinsertion d’un parcours scolaire ou professionnel.

Nombreuses sont les embûches sur le chemin de ces jeunes. La surpopulation des prisons, les récidives, les fugues et le sentiment de rejet ; les faiblesses des parents, l’affaiblissement des familles dans l’exercice de la parentalité… De plus, dans leur précarité, l’analphabétisme les rend vulnérables et peu préparés à une réinsertion.

C’est toujours une joie quand on réussit à obtenir la libération et la réinsertion des enfants ECL malgré les difficultés financières et humaines que rencontre le BNCE*. Le grand défi pour moi est d’amener les parents à être responsables d’assumer leur rôle.

 

BNCE : Bureau National Catholique pour l’Enfance

 

                                                                                                  Sœur Odette, TOGO

« Nous étions simples et soumis à tous. »

(Testament de François d’Assise, 19)

À la suite du Christ humble et serviteur qui s’est abaissé jusqu’à laver les pieds de ses disciples, nous voulons vivre en mineures

Sœurs franciscaines

François d'Assise

Dans l’Italie du XIIIème siècle, François d’Assise a fait redécouvrir à beaucoup la fraicheur de l’Évangile.

Pour approfondir la spiritualité franciscaine :
Formation franciscaine en ligne

Par le témoignage de sa vie, depuis plus de 800 ans, il a entraîné à la suite du Christ des millions d’hommes et de femmes qui, comme lui, essaient de vivre l’Évangile :

Pour approfondir la vie de François d’Assise :
https://franciscains.fr/francois-dassise/


Pour lire les écrits de François d’Assise :
https://franciscains.fr/ecrits-de-francois/

Membres d’une famille

Nous appartenons au Tiers-ordre régulier de Saint François, comme presque toutes les sœurs franciscaines. Des liens forts nous unissent à tous les membres de la famille franciscaine avec qui nous partageons ce désir de vivre l’Évangile à la manière de Saint François, selon l’état de vie qui est le nôtre.

La famille franciscaine comporte 3 grandes branches :

Le Premier Ordre est composé des frères mineurs franciscains, capucins et conventuels. Ils suivent la règle écrite par François en 1223.

Le Second Ordre est celui des Clarisses, aussi appelées « pauvres dames », qui vivent la spiritualité de Claire d’Assise, cloîtrées dans des monastères. Elles suivent la règle écrite par sainte Claire en 1253.

Le Troisième Ordre comporte deux branches

Le Troisième Ordre régulier regroupe toutes les congrégations franciscaines féminines et masculines qui suivent la Règle du Troisième Ordre régulier de Saint François.

L’Ordre franciscain séculier, ou Tiers-Ordre séculier, est composé de laïcs qui choisissent de vivre la spiritualité franciscaine en restant dans le monde, dans leur état de vie, en coupe ou célibataire. Ils suivent la règle de l’ordre franciscain séculier.

La Règle des laïcs comme celle des religieux du Troisième Ordre est directement inspirée de la Lettre à tous les fidèles écrite par François d’Assise en 1221. Pour la lire en français : https://franciscains.fr/lettressaintfrancoisassise/

Sœurs enracinées dans une histoire

L’histoire des sœurs de saint François d’Assise s’enracine au XIIIème siècle. À l’époque de François, une femme ne pouvait pas vivre hors d’un monastère, suivant le modèle initié par François avec ses frères. C’est pour cette raison que Claire et ses premières compagnes allèrent à Saint-Damien et que les clarisses vivent cloîtrées.

Pourtant, dès cette époque, dans le nord de la France, en Belgique et aux Pays-Bas, des femmes devinrent laïques consacrées, elles étaient appelées des béguines car elles vivaient dans des béguinages. De même, sainte Elisabeth de Hongrie, reine de Thuringe, qui, devenue veuve, fonda un hôpital et y vécut en recluse selon le charisme franciscain. Elle est considérée comme la fondatrice du Troisième Ordre Régulier de saint François.

Nous avons trace d’une congrégation religieuse franciscaine dont nous sommes issues dans le centre de la France dès les années 1650. Mais la vie religieuse franciscaine s’est surtout développée au XIXème siècle. Les sœurs étaient alors garde-malades, soignantes, au service des orphelins, etc. Elles étaient toujours bien insérées localement, et au service de la population, surtout des plus démunis.

Le Concile de Vatican II (1962-1965) a marqué un tournant. Les congrégations ont été invitées à s’unir entre elles. Comme depuis 1982 toutes les congrégations franciscaines ont une Règle commune, les unions ont été facilitées.

« L’Eglise et le monde changent, aucune congrégation ne peut rester figée sur ses origines. Nos congrégations qui s’unissent deviennent-elles l’humus de quelque chose d’autre à naître ? Déjà là ? Pas encore ? »

La vie religieuse apostolique en mutation

(article cahier de spiritualité franciscaine N°21-3-2018)

« Quelques années après mai 68, j’assistais à une conférence d’un Père jésuite qui disait : ‘Une congrégation naît, vit et meurt’. Déjà les vocations se raréfiaient, les noms des congrégations n’étaient plus trop au goût du jour, trop marqués par une sensibilité spirituelle ou théologique de l’époque de la fondation ; le Concile nous demandait de revenir à ‘nos sources’.[…]. Des congrégations ont fait des unions, une manière de mourir à ce qui a été pour faire surgir un nouvel institut. L’Eglise et le monde changent, aucune congrégation ne peut rester figée sur ses origines. « Pour rester fidèle à elle-même, une congrégation doit se réinventer ou plutôt se recevoir à nouveau du Seigneur comme un don fait à l’Eglise de son temps. » (Père Jean-Claude Guy, jésuite). Nos congrégations[…]deviennent-elles l’humus de quelque chose d’autre à naître ? Déjà là ? Pas encore ? Des surgeons inattendus vont sortir ou sortent de tous les appels du monde. Ils cherchent à s’adapter. […]Une époque religieuse et sociale est en mue, un cycle s’achève. La forme de vie religieuse apostolique que nous avons connue, que nous connaissons, meurt pour une autre forme de vie religieuse. Partager le regard bienveillant et miséricordieux du Père sur le monde inachevé, regard que François a posé sur le lépreux et les plus fragiles de son temps…sera toujours au cœur de toute forme de vie religieuse qui se veut mémoire évangélique du peuple de Dieu. »                                                

   Sr Marie-Benoît

(St Palais, France)

Le 8 décembre 2004, après une dizaine d’années de cheminement ensemble, 7 congrégations franciscaines présentes en France (mais aussi dans d’autres pays européens et en Afrique) se sont officiellement unies et ont donné naissance aux Sœurs de Saint François d’Assise dont la maison de fondation est à Fontenay-sous-bois, en région parisienne.

Cela explique qu’aujourd’hui, dans notre toute jeune congrégation, des sœurs fêtent 50, 75 ans ou même 90 ans d’engagement !

Sœur Dosithée, décédée à 111 ans en 2021,
à la veille de ses 90 ans de vie religieuse.

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