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Saint François d'Assise

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Sœur Colombe : « Je ne savais pas ce qu’était une bonne sœur »

Nous sommes le jeudi 29 décembre, il est 11h lorsque sœur Colombe accepte de se livrer sur sa vie. Au début stressée, petit à petit, elle a su s’ouvrir avec une certaine aisance. Un jour, une dame lui dit « toi tu feras une bonne sœur » mais à ce moment là, elle ne savait pas ce que c’était.

Sœur Colombe est originaire de l’Orne. Elle est la cinquième d’une famille de neuf enfants. Aujourd’hui il ne sont plus que deux et comme elle le dit, avec une touche d’ironie, « maintenant je ne suis plus au milieu ! ».  A 90 ans, sœur Colombe garde encore un humour certain. Elle n’hésite pas à rétorquer à cette affirmation « vous ne faites pas 90 ans », « oui mais ça n’empêche que je les ai quand même ! » et ce en rigolant.

Elle est rentrée chez les sœurs en 1954. Cela fait donc 64 ans qu’elle a décidé de servir Dieu de manière définitive. Si elle est encore là aujourd’hui c’est grâce à Lui. Elle raconte, dans une simplicité et une humilité, que lorsqu’elle est rentrée, elle pensait faire un aller-retour. En effet, elle ne savait à peine lire. Son papa étant décédé en 1940, elle a dû très tôt aider sa maman et de ce fait, mettre de côté l’école. Au tout début, les offices étaient dits en latin. C’est lorsqu’ils ont été dits en français qu’elle a appris à lire. Elle était alors professe.

Un appel à l’adolescence

Vers ses 16 ans elle sent un appel mais décide d’y répondre qu’à ses 23 ans. Lorsqu’elle est rentrée, elle ne voulait absolument pas être en cuisine et comme le Seigneur a de l’humour, elle a commencé par cette mission. Elle y est restée 18 ans. Elle a aussi été aide-soignante auprès de personnes convalescentes, à la suite de sa maman qui a travaillé en hôpital.

Ses meilleures années étaient en Loire-Atlantique. Elle raconte une petite histoire.

C’était avant de partir de Loire-Atlantique. Elle reçoit un couple qui a connu beaucoup d’épreuves : la perte d’un petit fils dans un accident de voiture, une petite fille l’année qui a suivi dans les mêmes conditions. Et la femme quant à elle a une hémiplégie. Elle est donc en convalescence et sœur Colombe informe le mari qu’il y a une messe le lendemain. Il répond alors qu’il veut y aller. Quant à sa femme, elle refuse catégoriquement : « elle était fâchée avec le Bon Dieu » me dit Sœur Colombe. Le soir, en l’aidant à se coucher, sœur Colombe lui glisse à l’oreille, « vous savez, vous allez être obligée de céder au Bon Dieu » et le lendemain matin la femme dit à sœur Colombe « vous savez, je vais aller à la messe ».

Aujourd’hui, sœur Colombe est à Deauville et tricote à ses heures perdues.

les tricots de sœur Colombe à destination du Maroc

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