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« Mon premier amour a toujours été les personnes âgées »

C’est dans son bureau, situé au premier étage de la maison, que la rencontre avec Manon, infirmière à la maison des sœurs aînées à Avignon se déroule. Manon a rejoint la maison le 2 août 2022.

Manon a été aide-soignante de ses 19 ans à ses 26 ans puis elle a passé le diplôme pour être infirmière. Avant de venir travailler pour les sœurs, elle a eu l’occasion de travailler dans plusieurs structures et services comme la psychiatrie.

Travailler pour les sœurs était pour elle une évidence. Elle raconte qu’en voyant l’offre d’emploi sur Indeed, elle s’est dit « Il faut que j’y aille ». Puis, le jour de l’entretien, à la vue du bâtiment, elle s’est une nouvelle fois dit « C’est ici que je veux travailler». Et c’est chose faite ! Pourtant, travailler pour des religieuses n’était pas forcément un choix de vie même si sa famille a des origines chrétiennes. Mais aujourd’hui Manon y trouve son compte, et les sœurs aussi.

Ce qu’elle apprécie c’est le côté familial qui règne dans les couloirs de la maison et les liens qu’elle peut tisser avec les sœurs. En effet, étant la seule infirmière, elle peut avoir une relation plus privilégiée avec chaque sœur. Les journées sont riches, bien rythmées et différentes même s’il y a des activités qui reviennent comme l’atelier mémoire (mathématiques, français, les paysages et même sur l’histoire des papes).

« Mon premier amour a toujours été les personnes âgées »

Tout au long de la discussion, il est impossible de ne pas voir la joie qui anime Manon lorsqu’elle parle de son métier, de ce qu’elle vit. Pour elles, les personnes âgées, nous devons les respecter et en prendre soin. Sa vocation pour aider l’autre et notamment les aînés, Manon la doit à son histoire. Elevée par ses grands-parents, elle a tout reçu d’eux. Elle s’est également occupée de sa grand-mère dans les derniers instants de sa vie.

« Elles (les personnes âgées) sont notre histoire et nous leur devons le respect. S’occupe d’eux c’est leur montrer le respect qu’on a de leur vie. Ce sont elles qui nous apprennent le plus ; comme être plus patient dans une société où on l’est moins. Ils nous apprennent les valeurs de la vie. Lorsque nous sommes avec eux, nous apprenons à relativiser ».

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