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Démarche synodale en Institut

Marcher ensemble sur le chemin du Christ

Dieu aime la nouveauté

Dieu aime la nouveauté. Si nous acceptons de marcher avec le Christ, il nous emmène toujours vers plus de vie. Il nous guérit de nos repliements, de nos peurs. Nous aimons méditer l’Évangile des disciples d’Emmaüs car il nous parle de nous. Comme il est bon de marcher avec Jésus, d’écouter sa parole brûlante au point d’en oublier la tombée du jour !


Le sens du synode

Ne perdons pas de vue que le mot « synode », venant du grec, signifie littéralement « ensemble sur la route ». Dieu nous veut aussi ensemble et il nous appelle à marcher, à avancer, malgré les pierres du chemin, sans jamais nous décourager ! À l’instar de toute vie commune, notre Institut et ses communautés ont besoin de se redynamiser, de retrouver un nouveau souffle de vie sur la route qui nous mène vers nos frères et sœurs.


Un chemin déjà engagé

Lors de notre dernier chapitre en 2021 puis lors de notre Assemblée d’Institut en 2024, nous avions déjà repéré les différents domaines qui nécessitent une réflexion pour plus de vitalité, de cohérence dans notre vivre ensemble et au cœur de la mission à laquelle nous sommes appelées : la vie fraternelle, l’interculturalité, l’audace missionnaire et la vie simple.
En effet, notre vie religieuse est une vie fraternelle vécue dans l’obéissance, la pauvreté et la chasteté. Elle est une vie où chacune doit pouvoir s’épanouir pour donner le meilleur d’elle-même dans la communauté et la mission à la suite du Christ. Ainsi, nous portons chacune le désir de trouver ensemble la volonté de Celui qui nous réunit et nous envoie.


Une démarche synodale

Forte de cette conviction, comme notre pape François en octobre 2021, notre Supérieure générale nous a convoquées cette année à une démarche synodale dans la foi, accompagnées par un cabinet de consultants.
Nous sommes invitées à nous écouter mutuellement, à exprimer avec sincérité, responsabilité et vérité ce qui fait le réel de nos vies, ce qui nous rend heureuses car en justesse avec notre vocation religieuse confrontée aux défis du monde d’aujourd’hui mais aussi ce qui est douloureux, qui nous attriste et nécessite une conversion, une transformation courageuse.


Le choix des conversations

Pour y parvenir, nous avons choisi le mode des conversations, à la fois dans les différentes communautés de tout l’Institut mais aussi au niveau de toutes les instances de gouvernement (les divers conseils, que ce soit local, régional ou général, les commissions créées à la suite de chapitres : interculturalité, « Laudato si’ », accompagnement des jeunes, communication… ; l’équipe économat, l’équipe d’animation spirituelle des sœurs aînées, l’ensemble des jeunes professes… bref toutes les réalités de gouvernement et de fonctionnement vécues au sein de l’Institut).
Dans ce vaste mouvement conversationnel, c’est la parole qui est libérée, si possible en retraçant des événements vécus par chaque sœur. Si le mode présentiel n’est pas possible, la conversation peut se dérouler en visioconférence, voire la sœur absente est invitée à remettre par écrit le contenu de sa réflexion.


Écoute et fidélité

Ainsi, toutes les sœurs de la Congrégation peuvent examiner leur vie, la vie du Corps, à la lumière de l’Évangile et de leur consécration. Nous sommes conviées à présenter en fidélité des situations vécues, sans interprétation aucune par les autres sœurs. Cela constitue un exercice difficile par l’exigence de l’expression personnelle mais aussi par la qualité d’écoute sans jugement ou rejet de la parole qui dérange ou surprend.


De la conversation au discernement

L’objectif consiste à recueillir l’intégralité des fruits des conversations pour les transmettre à une équipe dont le rôle sera de faire remonter des thématiques, des enjeux et des questions qui seront, à leur tour, confiés à des groupes de travail très ouverts pour en analyser encore davantage les différents aspects à reconsidérer ensemble.
Cette étape sera un authentique « broyage », comme une mise à nu des différents ingrédients de notre réalité commune, travaillée à nouveau dans une seconde conversation communautaire et en instances congrégationnelles.


Conversion et kénose

Par le biais de l’écoute mutuelle et de la recherche commune du meilleur pour tout l’Institut, nous serons probablement conduites à nous désapproprier de nos idées et certitudes. Ainsi, dans le sens paulinien du terme, une véritable kénose personnelle et communautaire pourra surgir afin de faire naître, lors du chapitre 2027, une perspective nouvelle, imprégnée du jaillissement de l’inattendu de Dieu pour le Corps tout entier.
Comme le chemin du Christ ressuscité vers la Croix, cela pourra être douloureux mais nécessaire pour vivre une véritable conversion et faire disparaître ce qui ne peut plus durer, faire émerger ce qui est appelé à porter du fruit.


En chemin avec le Christ

En chemin avec le Christ, comme les disciples d’Emmaüs, nous sommes donc invitées à tendre nos oreilles, à ouvrir les yeux de notre cœur et de notre intelligence pour percevoir dans la parole livrée de nos sœurs la présence de l’Esprit du Ressuscité qui vient nous rejoindre et nous renouveler pour oser toutes ensemble et avec Lui repartir sur le chemin qui fait de nous de vrais témoins de sa Parole toute brûlante.


Appel à la prière

Sur ce chemin, nous avons aussi besoin de vos prières et vous assurons des nôtres en Christ… QUE DIEU BÉNISSE CHACUN D‘ENTRE VOUS.

Article rédigé par sœur Marie-Claude Patoiseau

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