Une météo complice
« Merci à notre sœur la pluie de s’être faite discrète »… voilà les derniers mots de remerciements de fr. Alejandro à la fin du festival Brother Sun, qui a eu lieu à Reinacker du 28 au 31 août. Alors que la météo annonçait un week-end catastrophique, la veillée des étoiles a pu se vivre sous une magnifique voûte avec nos sœurs la lune et les étoiles. Frère feu, sœur notre mère terre, sœur eau ou frère vent ont été mis à l’honneur pendant ce festival qui a fait la part belle à la rencontre, au dialogue, à la fête et à la poésie. Frère soleil était tellement heureux d’être fêté à travers son chantre St François qu’il a pris toute sa place. Le parti pris des jeunes organisateurs était de vraiment lier spiritualité, écologie et espérance, dans la joie franciscaine.
Un programme ancré dans le Cantique des créatures
Chaque jour un court enseignement permettait d’ancrer la journée dans la découverte du Cantique des créatures, suivi de la rencontre de témoins lors de carrefours, d’ateliers, de partages et de services en cordée. Les carrefours avaient des thèmes allant de la rencontre avec les plus pauvres à Dieu présent au cœur d’une ZAD, en passant par l’écologie dans les banlieues, la non-violence, l’habitat ou encore les questions d’argent. Les témoins, plus âgés que les festivaliers, sont restés tant qu’ils le pouvaient avec les jeunes, pour continuer les échanges, mais aussi profiter des ateliers de l’après-midi, eux aussi très variés : de Saint François pour les débutants à la pratique de l’oraison, en passant par la danse ou une balade naturaliste d’une longueur d’environ… 150 mètres. Hervé Covès est toujours aussi impressionnant de science et de poésie à partir d’une simple feuille d’arbre ou d’une fissure dans le béton.
Des cordées marquées par la profondeur
Une chose m’a particulièrement impressionnée : la facilité avec laquelle les cordées (petits groupes de partage ou service) partageaient de façon très profonde en peu de temps, sans vraiment se connaître. Le climat de confiance qui régnait dès le début a permis cette profondeur.
Reinacker, un cadre idéal
Le couvent de Reinacker est vraiment le cadre idéal pour un tel festival : les espaces extérieurs et intérieurs ont permis à tous les jeunes festivaliers (de 18 à 35 ans) de vivre les propositions de manière simple, mais confortable. La chapelle accueillait aussi bien la messe qu’un temps de rencontre, la salle nature un concert (Les Guetteurs, étonnant, mais très belle découverte !) et une soirée dansée, alors que le chemin de la création a accueilli la messe du dimanche, présidée par Mgr Delannoy, archevêque de Strasbourg. Informé du contenu du festival, il a fait une magnifique homélie en lien avec ce qui s’est vécu. La messe choisie était la toute nouvelle liturgie pour la sauvegarde de la Création promulguée début juillet par le Pape Léon.
Joie franciscaine et gratitude
Les jeunes étaient vraiment heureux de découvrir ce cadre ouvert et accueillant, avec des sœurs et des frères à leur écoute et présents au milieu d’eux pendant tout le week-end. Les sœurs de Reinacker et d’autres fraternités ont été très présentes pour permettre la réussite de ce beau festival.
Article rédigé par sœur Hélène Versavel