La Route de l’Évangile a commencé en juillet 1995 au sud Togo. Pour la première expérience l’équipe a choisi volontairement de faire la route avec les jeunes, hommes et femmes, qui aspiraient à la vie religieuse franciscaine. Ce fut une réussite. La route a été renouvelée tous les ans, d’abord au Togo, puis elle a été lancée en Côte d’Ivoire.
En République centrafricaine, la route de l’Évangile a été initiée par deuxsœursde Saint François d’Assise, sœur Angèle et sœur Cécile, il y a seulement 2 ans. Là aussi, ce fut une réussite, répondant à un vrai besoin des jeunes qui ont pu vivre pleinement des temps forts en famille franciscaine. Alors que les jubilés de 800 ans se succèdent, cette démarche est très importante, surtout lorsqu’on vit loin d’Assise.
L’objectif premier de la Route de l’Évangile, depuis sa création,était de faire mieux connaître la spiritualité franciscaine, ainsi que la vie de François et de Claire aux jeunes à travers la vie en itinérance. Il s’agit ausside permettre aux jeunes de faire l’expérience de Dieu à travers sa création à la manière de saint François, d’apprendre à vivre la fraternité.Nous adaptons les thèmes de la spiritualité franciscaine aux lieux traversés, car nous ne sommes pas à Assise !Pour les jeunes marcheurs, la vie en itinérance est une découverte car elle n’est pas habituelle chez nous en Afrique.
En tant qu’accompagnatrice deux points qui m’ont particulièrement marqué : le soir après la journée du désert, nous avons vécu uneveillée pour célébrer la création. J’ai été impressionnée devant la profondeur du partage des jeunes dont la plupart venait d’entendre parler de Laudato Si pour la première fois. Ma deuxième impression marquante, ce sont les populations des villages que nous traversons qui sortent pour nous saluer et nous donner à boire. J’ai fait le lien avec ce récit de la vie de François dans lequel, à Poggio Bustone, les habitants sortaient pour le saluer et lui donner à boire.
Les jeunes sont heureux de découvrir une autre manière de prier, de contempler et aussi de découvrir la vie de François et Claire. Et cela nous pousse à proposer à nouveau la Route l’an prochain.
Article rédigé par sœur Cécile Maitolal